Il existe, plusieurs fois par année, un rassemblement de filles qui ne sont ni des mannequins intouchables, ni des modèles d’agence. Juste de belles filles ordinaires qui sont à la recherche d’un photographe érotique.
Elles ne font pas du nu intégral, mais elles posent sexe, dans des tenues moulantes et troublantes, pour le seul plaisir de se sentir star. On les appelle des «alternative models».
Etudiantes, journalistes ou vendeuses, elles consacrent leur temps libre à poser pour des photographes, à moitié nues dans des tenues sexy, parce qu’elles veulent devenir l’idéal érotique de leurs rêves.
Ces photos sont mises en ligne sur des sites internet (elles possèdent toutes le leur), généralement intitulé : «moi.com» Egocentrisme ? Pas vraiment : ces sites internet sont enregistrés au nom d’une créature virtuelle. Kumi Monster, Cyber Doll, O aka Stigmata, Bloody Cherry, Dominique La Mer, Fleur de mortis, Mysterica, Lady Misti
Ce sont des noms d’artiste, ouvertement aguicheurs, parce que celles qui les portent font de l’art en créant des doubles sensuels d’elles-mêmes, des avatars sans tabous, flirtant avec toutes sortes de fantasmes : dominatrices, princesses, tank-girls, vampires ou demoiselles en détresse
L’artifice est leur arme de séduction. C’est ce qui les rend à mes yeux si supérieures à ces mannequins de magazine féminin ou masculin que la nature a doté d’une plastique parfaite.
Ce sont des filles «normales», c’est-à-dire un peu trop grandes, trop petites, trop maigres, trop rondes ou trop tatouées pour passer les castings. Mais elles dégagent souvent bien plus de charme.