Bon matin, chères lectrices et chers lecteurs,
Ce matin, pour ceux et celles qui croient encore à la prière, qui sont encore croyants, voici…
…………………………………………………….
Mon Dieu, écoute ma prière…
Toi, le plus Grand que moi, que nous…
Tu le sais très bien
À chaque année, je te reviens avec ma prière personnelle, traditionnelle…
Lorsque vient le temps de l’Avent
Je m’assois et je réfléchis.
Je compte nos petites et nos grandes bénédictions!
Impensable pour moi, pourtant très souvent ingrate, de ne pas te remercier en ces jours de festivités
Je t’écris donc des mots de reconnaissance
Et le vingt-cinq décembre, je partage ma lettre avec mon mari, mes enfants, mes petits-enfants.
Je me répète Noël après Noël
Merci Seigneur pour cet « être ensemble » familial
Merci pour ce nouveau bébé
Merci pour ce voyage réalisé à Vancouver ou à Genève
Merci pour notre santé
Merci pour mes frères, mes surs, merci pour mes ami.e.s
Merci d’être là au cur de nos vies.
Sur fond de musique de réjouissance
J’ai cuisiné le ragoût et l’odeur de clou, de girofle et de cannelle parfume notre foyer.
J’ai cherché le petit cadeau qui ferait plaisir à Pierre, à Myriam ou à Florence
J’ai envoyé des cartes de souhaits à la parenté, j’ai préparé des surprises pour les voisins
Et j’ai bonne conscience, j’ai porté mes dons à la guignolée
Mais, tu le sais, si Noël est la plus belle de toutes les célébrations annuelles, abondance et surabondance,
C’est aussi la plus triste
la plus cruelle, la plus redoutée
Celle qui met en relief une trop dure réalité
Je me demande
Comment festoyer lorsque dans la chambre d’à côté
Des enfants pleurent, le ventre affamé.
J’entends des prisonniers, seuls, sangloter
Je vois à la télé
des mamans de pays éloignés, aux bras vides et au cur endeuillé…
Je lis dans les journaux que des vieillards sont maltraités
Et je sais qu’une telle est déprimée, que l’autre souffre d’un cancer terminal, que mon collègue a perdu son travail, que la femme au coin de la rue s’est faite assassiner.
Il y a longtemps déjà, lorsque j’étais fillette, je t’implorais de prendre soin de mes parents
Plus tard, en 1984, je Te priais pour l’Éthiopie
tu te souviens?
Mes ados avaient même accepté de sacrifier leurs bas de friandises pour venir en aide aux Tiens qui souffraient d’une grande famine
Et puis, nous t’avons demandé de veiller sur les Salvadoriens
En 1996, je m’unissais à ces pauvres personnes qui dormaient dans la terreur du Rwanda
Au fil des ans, je t’ai demandé grâce pour les Péruviens, les Colombiens
je t’ai supplié d’épargner Sarajevo…
En 1998, je commençais ma prière avec
.
« En Irak, présentement, il y a des mères qui pleurent
» Et bien, à la veille de 2005, tu le sais, en Irak, les larmes continuent à couler
Oui, je t’ai prié pour les orphelins, pour les pauvres, pour les Haïtiens, pour les prisonniers et les mal-aimés
mais en vain!
Comme je voudrais bien ne parler que de bonshommes de pain d’épice, de gingembre, de décorations pour l’arbre, du Père Noël et du feu dans la cheminée.
Où es-tu mon Dieu? Quelle est cette paix de cimetière qui s’abat sur le monde une fois par année? À quand Ta paix? La Tienne la paix vivante et vraie choisie par des hommes et des femmes, debout devant Toi?
Je sais, je sais
Tu n’es pas un magicien
Et Tu comptes sur nous, sur notre liberté, sur notre Bonté
Mais enfin! Puisses-tu venir au monde dans nos curs le plus tôt possible
crois-moi, ça presse.
Il faut cesser de Te voir « petit Jésus de plâtre »
Il faut te reconnaître AMOUR incarné
Et puis, ce serait trop facile de Te blâmer de Te tourner le dos, de se laver les mains
Cette année, je veux rire et chanter comme jamais auparavant
répandre la joie de vivre partout dans l’Univers
Vivre un vrai Noël
la Nativité
Ta venue sur cette pauvre Terre blessée.
« Venez divin Messie
» Tu nous entends chanter?
Cette année ma prière, j’ai décidé de la faire avant le 25 décembre je t’en ferai une à tous les jours de l’année s’il le faut car la misère doit cesser Assez!
Alors ce soir, comme mes mots et mes prières ne suffisent point du tout, ça devient évident,
je te demande de donner le secret de Ta parole aux auteur.e.s de la planète
afin que leurs écrits deviennent espérance et beauté et que leurs mots rayonnent de sagesse et de lumière
Tu comprends?
Je voudrais tant pouvoir souhaiter un
« Joyeux Noël »
à toute l’humanité.
……………………………………………………
Tendresse,
Lysette