L’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador souhaite que le débat sur l’acceptabilité du projet hydroélectrique de la rivière Romaine aille au-delà de la question environnementale.
Son chef, Ghislain Picard, rappelle que les Montagnais de la Côte-Nord revendiquent depuis de nombreuses années ce territoire. Il précise que les ententes concluent entre Hydro-Québec et les communautés montagnaises ne mettent pas un terme à leurs démarches avec les gouvernements.
« Ça ne devrait pas être une façon de diminuer le rapport de force des communautés innues qui également discutent et négocient des questions qui sont de plus grande envergure, dit-il, et des questions qui sont encore plus fondamentales que les besoins au quotidien des communautés. »
Les communautés de Natashquan, Saint-Augustin et la Romaine ont déjà conclu déjà des ententes avec Hydro-Québec. Les discussions se poursuivent avec la communauté de Mingan. Le conseil de bande de Sept-Iles-Malioténam veut aussi obtenir des redevances en lien avec les lignes de transport de l’électricité.
Le projet hydroélectrique sur la rivière Romaine prévoit la construction de quatre centrales d’une puissance totale de plus de 1500 MW. Il s’agit du plus vaste complexe hydroélectrique à se réaliser sur la Côte-Nord.
Le projet est estimé à 6,5 milliards de dollars et s’étalera sur 11 ans.