Bon matin chères lectrices et chers lecteurs,
Parfois une allégorie nous aide… des petites histoires qui font du bien. Celle-ci est pour celui ou celle qui a beaucoup de difficulté à croire que nos disparus sont toujours là…
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Histoire d’une libellule
Au fond d’un vieux marécage vivaient quelques larves qui ne pouvaient comprendre pourquoi nul du groupe ne revenait après avoir rampé le long des tiges de lys jusqu’à la surface de l’eau. Elles se promirent l’une à l’autre que la prochaine qui serait appelée à monter reviendrait dire aux autres ce qui lui était arrivé.
Bientôt, l’une se sentit poussée de façon irrésistible à gagner la surface ; elle se reposa au sommet d’une feuille de lys et subit une magnifique transformation qui fit d’elle une libellule avec de forts jolies ailes.
Elle essaya en vain de tenir sa promesse. Volant d’un bout à l’autre du marais, elle voyait bien ses amies en bas. Alors, elle comprit que même si elles avaient pu la voir, elles n’auraient pas reconnu comme une des leurs une créature si radieuse.
Le fait que nous ne pouvons voir nos amis et communiquer avec eux après la transformation que nous appelons la mort n’est pas une preuve qu’ils ont cessé d’exister.
Walter Dudley Cavert Professeur, pasteur et écrivain.
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Et en voici une autre…
Comme un voilier part dans la lumière du matin
Je suis debout au bord de la plage.
Un voilier passe dans la brise du matin et part vers l’océan.
Il est la beauté, il est la vie.
Je le regarde jusqu’à ce qu’il disparaisse à l’horizon.
Quelqu’un à mon côté dit :
“Il est parti !”
Parti ? Vers où ?
Parti de mon regard, c’est tout…
Son mât est toujours aussi haut,
sa coque a toujours la force de porter sa charge humaine.
Sa disparition totale de ma vue est en moi,
pas en lui.
Et juste au moment où quelqu’un près de moi dit : “Il est parti !”,
il en est d’autres qui, le voyant poindre à l’horizon et venir vers eux,
s’exclament avec joie :
“Le voilà !”…
C’est cela la mort.
William Blake
Blake, William (1757-1827), peintre, graveur et poète visionnaire anglais qui composa des recueils de poèmes illustrés d’un genre unique dans la littérature anglaise.
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Il est normal de vivre de la colère et de la peine lorsque nous vivons un deuil… Ce n’est que le temps qui panse les blessures mais nous pouvons nous aider à mieux vivre nos pertes en gardant bien vivante la mémoire ceux et celles que nous avons beaucoup aimé.e.s. Nous devons continuer… malgré tout.
Courage,
Lysette