Il n’y a pas eu de catastrophe noire à la suite du bris survenu dans une conduite d’Ultramar, en fin de semaine. Mais des traces d’hydrocarbure ont quand même glissé jusqu’au fleuve, a indiqué le porte-parole de la direction de Chaudière-Appalaches du ministère de l’Environnement, Christian Sasseville, en fin de journée, hier.
Tôt samedi, à la suite de la rupture du drain d’une conduite, entre 8000 et 10 000 litres de mazout de type bunker se sont retrouvés dans l’environnement de la ferme expérimentale Thomas-Chapais, à proximité du quartier lévisien de Saint-David.
C’est-à-dire que l’hydrocarbure lourd a emprunté le lit du ruisseau anonyme drainant la ferme fédérale, puis a coulé au bas de la falaise jusqu’à la canalisation du parc Jalbert, rue Saint-Laurent, sur le littoral.
Dès le branle-bas Urgence-Environnement sonné par un résidant de Saint-David, lui-même alerté par une forte odeur d’hydrocarbure, la Raffinerie Jean-Gaulin, secondée par les pompiers de Lévis, a déployé de grands moyens.
Ultramar a été assez rapide. Quand la matière est arrivée en bas, ses équipes étaient déjà là pour la voir arriver et des pompes étaient prêtes», a observé Frédéric Gauthier, porte-parole d’Environnement Canada.
La pétrolière a été chanceuse dans sa malchance. Ses canalisations transportent toutes sortes de produits, mais il s’agissait pour cette fois d’un hydrocarbure lourd et visqueux dont la capacité à s’épancher peut s’apparenter à celle de la mélasse , qui s’est encore épaissi au contact de l’air de janvier et du sol gelé.
Le nettoyage, qui devrait prendre encore quelques jours, implique notamment que le sous-traitant d’Ultramar, l’entreprise de services environnementaux Veolia, doive chauffer le mazout pour le pomper.
Pour l’heure, le bilan des dégâts reste à faire. Tous les frais encourus seront facturés à la pétrolière.