Déjà le 31 décembre 2004! Une autre année s’en est allée.
Nostalgie!
Les années passent
Hier encore, espiègle, je courais dire à mon frère « Bonne année grand nez
»
Il rétorquait : « Pareillement grandes dents
» Fou rire!
Maman avait préparé un festin, jambon, beignes, tartes au raisin, et nous attendions avec joie la parenté.
J’embrassais toute la maisonnée!
« Rentrez vous réchauffer Mémére, déneigez-vous devant le poêle, donnez-moi votre manteau ma tante, voulez-vous un p’tit chocolat, du sucre du pays, un verre de “pop”, une liqueur rouge? »
Que j’aimais la veillée du jour de l’an!
Ah! la tournée de la guignolée, les chansons à répondre
« Alouette
», les danses carrées « Faites tourner la compagnie
», les histoires que je ne comprenais pas toujours, mais qui faisaient s’esclaffer les grands.
Ombre au tableau
peurs!
À la veille de 1960, je me consolais auprès de ma sur
Rumeurs
La révélation du troisième document de Fatima annonçait de grands malheurs
Je tremblais, j’avais peur.
Réconfort
émotions!
Papa nous rassemblait
Il étendait les mains sur ses enfants agenouillés pour la bénédiction paternelle. : « Seigneur
bénissez notre famille. Gardez-la bien unie. Portez un regard de bonté sur cette marmaille que tu nous as donnée. Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit
»
Ainsi soit-il!
P’tit bonheur
Jeune maman, je restais à la maison à veiller sur le sommeil de mes chers enfants
À onze heures, tout en grignotant du céleri, du fromage et des canapés, j’écoutais, toute blottie sur l’épaule de mon mari, les folies du Bye bye à la télé
À minuit, nous levions notre verre de vin, heureux de recommencer une nouvelle année et confiants d’oublier les fautes du passé!
Le lendemain, tout endimanchée, j’amenais les marmots à la messe du “Jour de l’an”.
Je m’attardais au grand rassemblement sur le perron de l’église, je remettais les souhaits « La santé et le paradis à la fin de vos jours
»
Ensuite, un bon dîner chez mes beaux-parents.
Parfois, je revois mon beau-père, en tablier, peler les carottes et ma belle-mère nous offrir sa soupe, des glissants dans le ragoût, son sucre à la crème
Bof! On se moquait bien alors du gras ou du sucré
Les temps ont changé
Avec nos ados, en 1984, nous sommes allés festoyer dans les Laurentides, dans un condo
Mon père était parti cette année-là
un infarctus qui ne pardonne pas.
L’année suivante? Nous étions dans un grand party impersonnel, dans un club de nuit avec des chapeaux, des flûtes, du champagne et le cur gros.
En 1986
Oncle Léo nous a bénis en pleurant
il n’a jamais eu d’enfants alors en étendant les mains sur la famille de son frère, des larmes enfouies sont montées malgré lui
L’an 2000
La terre entière frissonne
on parle de bogue, de catastrophe, d’apocalypse. Je reste calme. Je me souviens de mes peurs enfantines
je ne veux plus blêmir, je ne veux plus gaspiller le temps.
Aujourd’hui
Mes enfants sont mariés
Ils viennent à la maison avec nos dix petits-enfants.
« On s’donne la main
on s’embrasse
»
« Bonne année grand nez » dit le p’tit Denis à sa grande sur
« Toujours pareil, grandes oreilles? » répond Myriam.
Je souris.
Heureusement, tout n’a pas changé.
« Papa, tu veux nous bénir? » dit Julie ou Manon Oui, mon mari a conservé cette tradition pourquoi pas?
Je cuisine beaucoup
Pas trop de sucre, pas trop de gras
quand même
Mais «
c’est bien l’temps de s’amuser. Ça n’arrive qu’une fois par année. »
BONNE ANNÉE 2005 à vous tous…
Bien de « l’agrément
» comme disait pépére Lapointe.
Année pour recommencer en beauté!
Tout est possible
à qui sait rêver
Je nous souhaite donc un monde renouvelé. Serrons-nous les coudes “en parenté”!
Au lieu de dépenser ce soir, pourquoi ne pas faire un don afin d’aider nos frères dévastés?
Raz de Marée en Asie : la solidarité s’organise
Au lendemain du terrible raz de marée qui a frappé les côtes d’Asie du Sud, de nombreuses organisations humanitaires ont besoin de vous. Plus pratique que l’envoi d’un chèque, vous pouvez faire votre don en ligne.
http://www.croixrouge.ca/article.asp?id=000051&tid=016
Apprécions nos petits moments… dernièrement j’ai bien compris… le temps d’un tremblement, la terre peut venir secouer à jamais notre vie et tout changer… il faut savoir compter nos bénédictions, il faut savoir dire MERCI et poser nos gestes d’amitié…
À vous chères lectrices et chers lecteurs, merci de tout mon coeur pour vos commentaires, vos courriels, vos encouragements, merci d’être là!
Lysette