La compréhension des rêves par les oiseaux fut pratiquée par de nombreux peuples de l’Antiquité : les Iraniens, les Grecs, les Germains, les Scandinaves et les Romains.
…Chez les Grecs, on croyait que certains animaux possédaient des aptitudes divinatoires. Ils étaient souvent les attributs des dieux comme l’aigle et le vautour de Zeus, la corneille d’Héra, la chouette d’Athéna ou le corbeau d’Apollon.
…Chez les Romains, les augures observaient les prodiges et les présages pour en tirer des prédictions.
…Chez les peuples scandinaves, le corbeau était l’oiseau des présages. Dans l’Edda en prose de Snorra ou Snorri Sturluson (document principal du XIIIe siècle rédigé en Islande et renseignant sur la mythologie scandinave), le dieu Odin* possèdait deux corbeaux Hugin (la pensée) et Munin (la mémoire). Chaque matin, ils s’envolaient et erraient à travers le monde pour renseigner leur maître. Chaque soir, ils rapportaient à Odin ce qu’ils avaient vu.
…Chez les Germains, c’est l’apparition ou l’absence des oiseaux qui confirmait le sortilège.
Les indications que donnaient les oiseaux étaient : l’endroit du ciel où ils apparaissent, la direction et l’altitude de leur vol, le vol plané ou le battement de leurs ailes. Les chouettes, les corbeaux et les pies donnaient leurs prédictions par leurs cris et non par leur vol.
A partir du XIIe siècle, l’ornithomancie fut interdite par l’Eglise.
© Ginette Villeneuve
Une présentation de Ginette Villeneuve.
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