L’an dernier, je vous racontais les déboires de maman avec ses tulipes. Maman le prend vraiment personnel, car les voisins ont tous de jolies tulipes. C’est de toute beauté! Bon, cette semaine place au cactus de mon beau daddy d’amour. Tout l’hiver il traîne dans un coin, s’empoussière, ramollit un peu. Sa première sortie est toujours très rock’n’roll. Chaque année, la même rengaine: Naturellement, il espère entendre autre chose, comme: Pauvre daddy, il rêve en couleurs. Au moment où je vous écris, je le vois dehors, et devinez quoi… – Daddy! Ton cactus est encore tombé… Il pleut à boire debout. Il me semble l’entendre “babouner”, style: J’ai l’impression que sa fin approche… :-)))
Même chose cette année…Chaque éclosion de tulipe apporte un étêtage radical.
Tous les produits, du “Fiche le camp” au “sang séché”, n’y font strictement rien. Niet!
Pourtant ils ont aussi des écureuils. C’est à n’y rien comprendre.
Début printemps, il le sort, l’arrose, le promène aux quatre coins du terrain.
L’installe dans les plates-bandes. Le dorlote.
Pas besoin de vous dire que les tulipes de ma mère et leurs petites misères sont le dernier de ses soucis.
Pas mon père, voyons…Le cactus!:-)
Les écureuils le reniflent, tournent autour…
Ma mère souhaite les voir en prendre une belle “grosse croquée”, pour les éloigner à tout jamais.
Comme il vit toujours dans le même vieux pot, il “cante” de plus en plus…
Et tombe sans arrêt…
Mon brave daddy le redresse, jour après jour…
Croyez-le ou non, l’an dernier il lui a même posé une jolie fleur sur ses aiguilles…
Histoire de l’embellir et nous le faire apprécier.
Peine perdue… Ça ne l’a pas “renmieuté”.
Avec tout ce tohu-bohu, le pauvre cactus doit se sentir bien loin de son désert natal.
Debout, couché, debout, couché…
– Il faudrait bien que j’achète de la terre et un plus gros pot.
– Tu te répètes mon amour…
– Laisse faire ça, mon chéri, je m’en occupe de ton beau cactus. Il mérite ce qu’il y a de mieux, au lieu de cette horreur en plastique orange.
Car jamais, au grand jamais, ma mère n’y touchera.
Parfois, elle s’y est piquée, en le relevant, alors…
À part ça, il n’est pas attirant.
Ben non, pas daddy…Lui, il est super attirant.
– Ben là, je commence à en avoir “plein l’casse” du maudit cactus. C’était drôle au début, mais là…
Mais non, pas daddy…
LE CACTUS!
2 August 2007